Les quatre noms cités dans la distribution ci-dessus ne sont qu'un échantillon de la dite distribution, exclusivement composée de "la crème de la crème" des célébrités de l'époque, jouant les potaches sous acide. On peut se demander quelle mouche a piqué qui de ressortir ce machin de 1968, assez moyennement intéressant en tant que film mais assez ébouriffant dans le genre délire. Il s'en faudrait d'un cheveu pour que ce fût un porno des familles, puisque Candy est une étudiante blonde, gironde et gentille en proie à la concupiscence de tous les mâles qui croisent sa route.
Si le sexe est omniprésent dans tout le film, ça reste gentillet, et c'est surtout prêtexte à une galerie de portraits complétement déjantés : Ringo Starr en jardinier débile léger, Richard Burton en poéte maudit aloccolique et obsédé, Marlon Brando en gourou, Anita Pallenberg en infirmière, James Coburn en chirurgien Frankesteinisé ...
Le premier sketch (celui de Burton) est plutôt réussi, certains moment sont des morceaux de bravoure, frôlant le Mel Brooks. Il y a quelques clins d'oeil sympathiques.
Même si le film fût un scandale planétaire à sa sortie, ça reste néanmoins une blague et qui dure deux heures. On finit donc par se lasser, notamment avec l'interminable numéro de Brando. En revanche, on réalise la liberté de cette époque : quel film pourrait actuellement réunir autant de people juste pour faire les imbéciles, et quel film parlerait cul (notamment inceste) avec cette désinvolture ? Il y a fort à parier qu'un tel film ne pourrait être diffusé dans aucune salle du monde.