Si un illustre inconnu avait réalisé ce film, on n'en parlerait sans doute même pas ici, car il aurait eu un micro-entrefilet dans la presse.
Mais voilà ! La réalisatrice est Valeria Bruni-Tesdeschi alors le Tout-Paris de la presse cinématographique et people s'extasie sur ce joli brin de film.
Helas, ce Chameau n'a pas l'ombre d'un intérêt. Les histoires de la pauvre famille Bruni, de ses pauvres enfants trop riches,
de cette pauvre soeur qui souffre parce que l'autre (la chanteuse-mannequin) est plus belle et déja maman, tout ça on s'en moque complètement.
On a même un certain dégoût à ces étalages de réglements de comptes familiaux, qu'il n'est pas besoin d'être Lacan ou Voici pour décoder.
Jamais Valeria Bruni-Tesdeschi n'avait été aussi mauvaise actrice. Bizarrement on a sans cesse l'impression de voir Jane Birkin avec ses petits sourires et ses petites manières.
Chiara Mastroianni n'est pas meilleure en soeur belle, jalouse, en colère et en psychanalyse. (On reconnaitra une once de bon sens à Carla B. d'avoir refusé le rôle).
Comme quoi la direction d'acteurs, ça ne s'improvise pas plus que la réalisation.
La mise en scène est pitoyable. Des scènes censément drôles et ingénues s'intercalent aux scènes principales, rendant le tout encore plus indigeste.
Rien à ajouter. Ce Chameau sombrera très vite dans les oubliettes du cinéma.