Chouchou ou le conte de fée 2003. La bergère -algérienne et accessoirement garçon- épouse le prince charmant à la mère autoritaire-mais-bon-fond. La Vierge apparaît régulièrement mais légérement plus BritneySpearisée que dans les images du cathé. Le curé aide les immigrés clandestins et trouve normal les hommes qui s'embrassent sur la bouche. Le flic est complétement cinglé mais son chef veille au grain même pendant ses vacances.
On n'échappe pas à plusieurs scènes de cabaret trav. On échappe aux numéros de folles hystériques et de "regardez comme je souffre". Il y a une foi en la vie, une joie de vivre et un amour du genre humain qui rendent le film sympathique.
Tout ceci n'a strictement aucune importance. Pas plus que la mise en scène inexistante.
Chouchou c'est un one-man show filmé, celui de Gad Elmaleh. Le comique n'est pratiquement pas visuel, il repose essentiellement sur les jeux de mots et autres expressions bricolées, qui fusent en permanence.
Les autres personnages, ni bons ni mauvais, lui servent de faire-valoir. Avec en leitmotiv, la bonté, la compassion, l'empathie.
C'est bien sûr "too much" mais Elmaleh a un tel talent dans l'inventivité verbale et le jeu qu'on regarde avec un certain plaisir cette Cendrillon 2003.