- Last party 2000 -
Réalisation : Donovan Leitch et Rebecca Chaiklin

Distribution : Philipp Seymour Hoffman
et quelques autres ( WJ Clinton, GW Bush, Tim Robbins, Courtney Love, Michael Moore...)




Last party 2000 marche très, très fort dans les traces de Michael Moore.
Sur la forme d'abord qui tient du copier/coller. Manque de chance, Philipp Seymour Hoffman, le "fil rouge" du film n'est pas Michael Moore, loin s'en faut. Moore c'est un culot à toute épreuve, une capacité certaine à faire face aux situations imprévues, une argumentation qui en envoie plus d'un dans les cordes, et pour tout dire un charisme indéniable.
Phil Hoffman (qu'on aime bien par ailleurs comme acteur) c'est le même gabarit, la même casquette mais c'est tout.
C'est manifestement un très gentil garçon plein de compassion mais déstabilisé par la moindre remarque, incapable de rentrer dans le lard de qui que ce soit. Entre un bon acteur et un activiste des media il y a un pas qu'on ne franchit pas d'un claquement de doigt.

Sur le fond, là aussi rien de transcendant. Le sujet est grosso-modo "y-a-t-il une différence entre les partis ? et que pense l'Amérique profonde (the american gens d'en bas) de la politique et des politiciens ?"
Why not ? S'il y avait quelque nouveauté dans l'analyse, quelque point de vue bien senti.
Or, le film s'attache aux deux conventions qui ont précédé les élections de novembre 2000. Evidemment entre la convention républicaine et la démocrate c'est blanc bonnet bonnet blanc. Un fait notable mais un peu hors-sujet : les épouses de candidat sont toutes folles de leur mari après 25 ans de mariage. Amazing !
Des interviews plates comme des limandes : dans une école, une maison de retraite, auprès de candidats "accessoires", auprès de personnalités qu'on interviewe une minute et dont on connait déjà par coeur les points de vue.
Un raisonnement intéressant de la part du leader du parti de l'Islam sur l'éco système des prisons.
Un Chomsky passé à l'eau de javel qui ne dit rien de bien consistant.
Le moment le plus intéressant est le dernier quart d'heure, quand on revoit les résultats des élections en perspective avec la situation actuelle, là où la mascarade bushienne a amené le monde.
En résumé, si on est un minimum informé de la marche du monde, on n'apprend strictement rien. Et le style est beaucoup moins pêchu que celui de Moore.

Le site du film

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