- Punch Drunk Love -
Réalisation : Paul-Thomas Anderson

Distribution : Adam Sandler (Barry Egan) - Emily Watson (Lena Leonard) -
Philipp Seymour Hoffman (Dean Trumbell)




Il arrive qu'on s'installe devant la télé avec un gros paquet de Chamallows. Et qu'emporté par une bonne finale de Starac ou un Mirelille Dumas bien gratiné, on enfourne les boules de guimauve une à une selon un rythme quasi parfait, et qu'on mâche bovidément ces machins, et qu'aidé par un cerveau reptilien en bon état, on termine le paquet juste en même temps que le générique de fin/faim.

Eh bien, Punch Drunk Love c'est ça. Pas ça l'émission captivante ; ça, les marshmallows sans goût, sans consistance, seulement faits pour occuper les maxillaires.

Aucune comparaison possible avec le baroque foisonnant de Magnolia. Juste une histoire sans queue ni tête servie par de bien trop bons acteurs pour si peu.
Du Scope bien inutile aussi puisque la virtuosité d'Anderson tourne en rond autour du bac à sable.

Qu'ajouter ? Qu'on se demande quelle mouche a piqué PTA, peut-être une mouche tsé-tsé.
Les gags sont tous plus pathétiques les uns que les autres (seul un américain riait par moments dans la salle), les dialogues creux (sauvons les aveux chuchotés au restaurant), quelques plans tiennent la route, mais c'est si peu par rapport à ce qu'il peut faire...
Les cinéphiles encyclopédiques pourront y trouver leur bonheur s'ils aiment les concours du genre "trouver 25 références en 1 heure 30".
La tentative de comédie musicale sur fond de "l'amour nous permet tout et peu importe les méchants" ne nous emmène jamais au 7e ciel ni même au 5e. Les harmoniums lâchés sur le trottoir et autres petites interventions surréalistes ne suffisent pas.
Dommage.

Le site du film

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