Qui n'est pas fan du minois (et accessoirement des fesses) de Clooney risquera de trouver les 1h34 de Solaris, un tantinet longuettes.
D'autant plus que le dit Clooney n'y est pas meilleur comédien qu'à l'accoutumée et que les innombrables gros plans sur son visage ne font pas une performance d'acteur pour autant.
Ce Solaris là ne prétend pas du tout jouer la carte de la science fiction, les images de la station spatiale relevant simplement d'un genre de 2001 Odysée de l'Espace.
Le noeud gordien du film se situe dans la relation entre le Dr. Chris Kelvin et sa femme Rheya.
Dans leur première (?) vie terrestre, ça ne s'est pas passé pour le mieux puisqu'elle s'est suicidée après qu'ils se sont sévérement engueulés.
Un étrange appel au secours amène Kelvin sur la station Prométhée, où il s'est passé des événements inquiétants : Gibarian, un viel ami de Kelvin s'est suicidé, des traces de sang parsèment le vaisseau...
La première nuit, Chris rêve de sa femme. Et celle-ci le réveille ... pour de vrai.
Commencent les interrogations du film : Qu'est ce qui est apparence/qu'est ce qui est réalité ? Est-on condamné à refaire les mêmes erreurs ou peut-on trouver le bon chemin si une autre occasion se présente ?
A-ton vraiment une nouvelle chance ? Peut-on aimer et nuire à l'autre ? Peut-on aimer sans nuire à l'autre ?
Le propos n'est en lui-même pas inintéressant. Mais le traitement laisse sur sa faim.
Le rythme lent, la musique lancinante, les gros plans permanents, les flash-backs...Tout cela ne suffit pas à donner un style ni un rythme.
Les personnages sont trop caricaturaux entre la scientifique, femme et noire qui ne renie jamais sa foi en la science et le docteur mâle et blanc, psychiatre donc enclin à se laisser ébranler par le surnaturel.
Seul le personnage de Snow, le troisième homme de la navette, a un réel intérêt, une certaine épaisseur et un mystère.
En conclusion : un résultat mi chèvre mi chou. Ni indigne ni passionnant.