La même semaine sortent sur les écrans français, Taxi 3 et Un taxi pour 3. Bon présage que l'humour du distributeur de ce (forcément petit) film chilien face à la grosse Berta de Krawczyk.
La comparaison s'arrêtera là car nous ne sommes pas en mesure de parler de Taxi 3.
Ulises est le conducteur d'une Lada à tempérament, aux deux sens du terme. Un jour où il envisage de la démarrer à coups de marteau,
il se retrouve, un couteau sous le menton, face au choix cornélien "le volant ou le coffre".
Il choisit le volant. Et s'avére de moins en moins otage, de plus en plus complice de deux lascars, un peu simplets.
A la réflexion, Ulises se dit que les braquages c'est pas mal du tout pour payer plus vite les traites de la Lada.
Seulement la situation se complique, l'inspecteur Padilla commence à lui filer sévèrement le train et les deux zygotos à devenir lourds eux aussi.
Ne comptez pas qu'on vous raconte la fin. Sachez juste qu'elle est cyniquement imprévue.
Le film fonctionne bien, on ne s'y ennuie pas. Il ne s'agit cependant que d'un petit film sympathique sans grand intérêt de mise en scène. La dimension sociale, la misère, la violence ne semblent finalement pas réelles. L'histoire un peu foldingue masque ce qui pourrait être une (légère) description du Santiago de Chili moderne. Seule une réflexion du plus jeune laisse à penser que l'époque maudite du Chili n'est pas si loin. Mais la farce reprend son cours.
Le site français du film